Les retards observés dans la distribution du vaccin AstraZeneca dans la zone UE font naître des frustrations diverses. Afin de répondre aux exigences du Covid-19 dans l’espace de l’UE, la commission a donc pris des distances face à AstraZeneca et se tourne vers les vaccins BioNTech et Pfizer.
La commission de l’UE exige un retour de fond ou une livraison immédiate
Au cours de ces dernières semaines, plusieurs rencontres tenues entre le responsable du laboratoire anglo-suédois et les membres de la commission de l’UE ont permis de situer les responsabilités. C’est vrai que le ton est monté mais, il tient lieu de rappeler que lutter contre le COVID-19 n’est pas une mince affaire. Lors des échanges, AstraZeneca avait expliqué ne plus être en mesure de tenir de façon effective à sa promesse. Elle a donc prévu envoyer à l’Europe un quart sur la dose initialement demandée.
Alors que ce laboratoire tenait pour responsable une usine Européenne qui a enregistré une baisse de production, l'UE accusait de son côté le laboratoire chargé de livrer le vaccin. Mieux, la commission fait état. D’une discrimination relevant le fait que AstraZeneca a favorisé la Grande-Bretagne plutôt que de prendre en compte ses engagements.
Une décision née de la frustration suite au retard du laboratoire anglo-suédois
Contrairement au 100 millions de doses promises à la commission Européenne, ce n’est qu’en réalité que 25% qui ont été transmis sur le lot prévu. Face à ce constat amer, la directrice générale de la santé au sein de la Commission, Sandra Gallina, devant des députés européens n’a pas manqué de faire état de ses sentiments.
Dans le rapport qu’elle présentait, elle ne s’est pas arrêtée à justifier les raisons de la décision qui vise le vaccin AstraZeneca pour l’Europe. La directrice ajoutera que l’Europe tout entière fera désormais confiance aux laboratoires Johnson & Johnson ainsi que ceux de BioNTech-Pfizer. Ce nouveau mariage promet déjà ce lundi, plus de 75 millions de doses supplémentaires pour ce deuxième trimestre du vaccin.